Il y a dix ans, nous vous avions présenté un petit biplace école moderne, certifié suivant la norme EASA CS-LSA, le SportStar RTC. Construit en République tchèque par la société Evecktor, cet appareil dérivé de l’ULM EuroStar arrivait à point nommé pour participer au rajeunissement de la flotte des aéroclubs français. Hélas ou tant mieux, qui sait, la concurrence est devenue de plus en plus rude du côté des avions certifiés CS-LSA, de petits biplaces légers et économiques, entre le Viper SD4, le Bristell B23, le Sonaca 200, l’Elixir, le Virus SW 80/100, le Dynamic WT9, le CTLS, le PS28 Cruiser, etc. Dès lors, la commercialisation du SportStar RTC n’a pas démarré aussi fort que son premier distributeur français, la société Aero4You, installée au Plessis-Belleville, l’espérait : 30 avions vendus sur une dizaine d’années, dont 11 à un même et unique client, la société ACR dont il va être question plus loin car celle-ci vient de reprendre la distribution pour la France, la Belgique et le Luxembourg. La machine était-elle en cause ? Non car le SportStar avion avait dans le même temps connu un succès planétaire, avec 1 400 exemplaires vendus. Quand Jean-Michel Bossuet m’a rappelé que le nouveau distributeur Evektor, la société ACR-Aviation installée sur l’aérodrome de Haguenau, proche de Strasbourg, comptait bien sur notre venue, nous avons fait de ce déplacement une priorité, surtout après avoir découvert que le fameux SportStar avait évolué vers plus de modernité. Force est de reconnaître qu’on s’est fait désirer car, au lieu de nous poser à midi en avion, nous avons débarqué en voiture au coucher du soleil, obligés de changer de monture du fait de ratés moteur après notre décollage de Toussus. Et, n’en déplaise aux pères fouettards de l’écologie, 1 h 30 d’avion léger ne peuvent être comparées à 6 h 30 de voiture sur une autoroute, à la fois en travaux et encombrée de camions entreprenant des dépassements homériques… Heureusement, les Haguenoviens sont bienveillants : la petite équipe de copains qui entourait Denis Loeber et Véronique, les patrons d’ACR, n’y croyait plus trop quand nous avons poussé la porte du hangar au 11, rue Maryse Bastié, alors que le soleil tirait sa révérence.
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