En mars dernier, la plateforme de partage de vols Wingly avait été mise en avant lors de l’assemblée générale de la Fédération française aéronautique, à Dijon. En effet, depuis leur rapprochement en 2017, la pratique du coavionnage s’est fortement répandue auprès des aéroclubs, dont les membres représentent aujourd’hui jusqu’à 65 % des pilotes utilisateurs (20 % sont locataires auprès de structures non rattachées à la FFA : écoles, organismes privés, location à des pilotes privés, etc., et 15 % sont des propriétaires en direct de la machine ; la moyenne d’âge étant de 42 ans). Plusieurs prix ont été remis à cette occasion, notamment celui de l’engagement, reçu par l’Aéroclub régional de Caen, dont la quinzaine de pilotes inscrits a transporté l’année dernière 260 passagers en vol partagé et cumulé 126 heures de vol. En réalité, ils sont huit adhérents à voler régulièrement sous le couvert de Wingly. On compte parmi les premiers adeptes Dominique Lireux, membre du conseil d’administration du club. « Il y a deux ans et demi, nous étions trois, quatre pilotes intéressés. Nous sommes donc allés voir notre conseil d’administration pour leur demander l’autorisation d’utiliser les avions du club dans le cadre du coavionnage. Au départ, cette idée a divisé. » Plusieurs arguments défavorables leur ont été opposés, notamment la question des limites du partage de frais, le risque d’entrer en concurrence avec certaines activités de l’association comme le vol découverte, le problème de la disponibilité des machines ou encore l’expérience des pilotes pouvant conduire à des incidents ou accidents.
[…]