La conjoncture du transport aérien s’est très sensiblement améliorée. En 2021, le nombre total de voyageurs représentait 47 % du total de 2019, l’année toujours prise en référence. Il devrait passer en 2022 à 83 % du nombre de 2019, puis à 94 % en 2023, 103 % en 2024 et 111 % en 2025. Pour les passagers internationaux, les chiffres correspondent respectivement % du total de 2019, 69 % en 2022, 82 % en 2023, 92 % en 2024 et 101 % en 2025. Pour le trafic domestique, le nombre de passagers représentait 61 % du total de 2019. Il atteindra 93 % en 2022, 103 % en 2023, 111 % en 2024 et 118 % en 2025. De leurs côtés, les compagnies aériennes modernisent leurs flottes pour accompagner la nécessaire transition écologique. Faute de disposer d’avions de nouvelle génération à l’empreinte neutre, elles s’équipent d’appareils consommant moins (entre 15 et 25 %) et plus silencieux (-50 % de bruit). Sur le plan mondial, la demande de pilotes est en théorie ajustée par les grandes études des constructeurs qui ont une vue très globale de l’avenir. Très très globale… On se souvient qu’en période d’absence d’embauche, Airbus et Boeing faisaient preuve tous les deux d’un optimisme qui agaçait les pilotes en galère. Dernièrement, le constructeur américain a réévalué à la baisse les besoins pour 2039 : ils passent de 765 000 à 607 000 pilotes. CAE a également établi sa propre vision des choses avec une demande évaluée à 276 000 pilotes d’ici 10 ans, voire 27 000 pour cette année. On peut se poser des questions sur cette différence de besoins : en fait, Boeing analyse les besoins selon deux périodes : 2020/2039 (20 ans) et 2020/2029 (10 ans). Le nombre d’appareils à livrer passe en ces deux périodes de 43 110 à seulement 18 350. Naturellement, le nombre de pilotes à recruter, selon le constructeur, suit cette forte différence. D’où l’écart avec les chiffres de CAE. On se souvient d’ailleurs que cette annonce avait provoqué l’ire d’un syndicat de pilotes, estimant ces évaluations quasi mensongères…Globalement, compte tenu de la reprise du transport aérien, la demande en pilotes va redevenir très importante, au point de pouvoir parler de pénurie dans quelque mois. Quand on regarde vers les États-Unis, cette situation est avérée. C’est une bonne nouvelle pour tous ceux qui auraient envie faire carrière là-bas et qui ne seraient pas viscéralement attachés à la France…
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