Vous vous souvenez peut-être que, fin 2020, en pleine COVID, Jean-Michel, François Burgaud et moi-même, avions volé vers la République tchèque pour y essayer à Kunovice chez BRM Aero, le Bristell B23, un biplace école qui venait tout juste de recevoir sa certification CS-23 amendment 5. Notre hôte était Milan Bristela, un ingénieur aéronautique employé successivement chez LET, Evektor et Czech Aircraft Works avant qu’il ne devienne avionneur, employant une petite centaine de salariés, avec une capacité de production de plus de 150 machines par an. Quant au Bristell B23, il s’agissait de sa dernière création, parfaitement identifiable par ses lignes qui rappellent celles de l’Eurostar, du Skylark, du Parrot, du Mermaid, du PS-28 Cruiser et du XL8, signées Bristela, elles aussi. Lors de cet essai, nous avions découvert un avion d’entraînement réussi et sûr, certifié VFR de jour et de nuit, et destiné globalement à la formation des pilotes privés et professionnels : un concurrent sérieux du Sonaca 200 belge et de l’Elixir français, entre autres. Mais était-il assez rapide pour séduire un propriétaire ? La vitesse, critère moins important quand il s’agit de former des pilotes, le devient face aux pilotes privés qui pensent, à raison, qu’il convient de voler vite, la vie étant courte. C’est donc cette histoire de vitesse qui justifie notre présentation en vol de ce mois-ci, Emmanuel Laurent, l’importateur du Bristell, ayant eu la bonté de mettre à notre disposition, non pas à Kunovice, mais à Bourg-en-Bresse, le tout nouveau Bristell B23 équipé d’un moteur Rotax turbocompressé, cette fois.
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