Claude Gelès, lecteur attentif et pilote confirmé – ATPL/CFI/CFII/MEI et FI/CRE/CRI –, nous propose la méthode qu’il applique sur petits et gros avions pour toujours réussir son atterrissage.
De nombreuses explications existent sur l’approche et sur la phase d’atterrissage, mais je n’ai jamais été complètement satisfait par le côté légèrement empirique de ces dernières notamment sur les derniers instants avant le contact des roues avec le sol. On ne m’a d’ailleurs jamais appris de façon claire le mécanisme de cette transition. J’ai longtemps peiné à trouver comment réussir un bon atterrissage, finalement, avec le temps, j’y suis arrivé (et pas toujours parfaitement), sans savoir vraiment pourquoi et comment. Un bon atterrissage comprend-il une part de chance ? est-il possible de décomposer chaque phase en les identifiant de façon sûre, de manière à ce que la chance n’ait jamais à intervenir ? Peut-on expliquer ce que nous faisons de manière intuitive comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir ? Nous partons du début de l’approche finale. Une fois la puissance, l’assiette, la vitesse et le vario stabilisés, nous avons tous appris qu’en descente, le point d’aboutissement de la trajectoire doit se trouver sur le parebrise légèrement au-dessus tableau de bord. Ce point matérialise l’intersection du plan de descente avec le plan de la piste, le point de toucher se trouvant quelque part en avant. La distance entre ces deux points dépendra naturellement de l’avion utilisé, de sa charge et du vent au sol, etc.
[…]