Rien ne prédestinait Charlotte à embrasser la carrière de pilote. D’autant qu’elle n’était pas du genre à afficher une grande confiance en elle. Un jour, elle découvre l’aviation et avec un peu d’encouragement et beaucoup de motivation, elle a fait son job !
E lle a trouvé sa voie. C’est parfois si difficile d’être sûr de ce que l’on veut faire. Pour certains, elle est tracée, balisée. Pour d’autres, il faut lutter. Charlotte, elle, a dû vaincre ses démons : une forme d’absence chronique de confiance en elle, une sorte de syndrome de l’imposteur qui ne la destinaient pas à être pilote. En cinq ans, elle a accompli un incroyable parcours, nourrie de la confiance des autres : elle vient d’entrer chez Valljet comme captain… Au départ, Charlotte est nageuse de compétition, quatorze années de bassin, de courses, d’entraînements quotidiens, entre 6 et 20 ans. À cette époque, sa voie paraît pour le coup bien tracée : compétitrice, puis entraîneuse. Le décès de son père met brutalement un terme à tout ça. C’est le moment des questionnements pour la suite et de tenter de survivre au tsunami. Pour la distraire, un ami lui offre un vol découverte à l’été 2014. « Je devais avoir un peu ça en moi depuis toute petite. » Le déclic se fait là. Elle lâche l’eau pour l’air, mais, tenaillée par son petit « syndrome » qui la suit partout, elle décide de faire hôtesse, ne se sentant pas capable d’être aux manettes. En 2016, elle obtient son CCA (Cabin Crew Attestation) et, fortuitement, à deux pas de l’école, elle découvre la voltige en voyant les avions dans tous les sens et là, tout rebascule. « C’est ça que je veux faire, pilote et je veux faire de la voltige. En voyant ces pilotes s’affronter, là-haut, j’ai ressenti un truc de fou, une attirance presque irrésistible. Viscérale. »
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