Et si je commençais par la fin en vous informant que le Centurion N210GU est arrivé à bon port à Troyes-Barberey ? Cela semblera évident à ceux d’entre vous qui ont loupé le premier volet de l’histoire de cet avion plein de surprises, à ramener des USA alors que les frontières étaient et restent fermées au tourisme européen car, après tout, un avion est fait pour voler. Mais lorsque le train d’atterrissage ne rentre pas et que les volets ont tendance à se déployer seuls, cela devient mission impossible, un échec raconté dans notre numéro d’août. Ceux qui ont suivi nos tribulations de la fin juin, et qui y ont trouvé des enseignements, m’a-t-on dit, ne seront guère surpris en apprenant que le convoyage de cet avion, une fois réparé et vérifié, nous a réservé d’autres surprises. Heureusement, chat échaudé craignant l’eau froide, Pierrick – l’acheteur – avait suivi certains de mes conseils, comme de profiter de cette immobilisation pour faire monter un transpondeur Mode S et, surtout, de confier la tâche de piloter l’avion entre Buffalo et Montréal à notre ami franco-canadien Marc-Olivier Mehu, alias MOM, qui avait déjà réglé pour lui certaines tâches techniques. Il fallait lever les derniers doutes sur la navigabilité de l’appareil pour nous éviter un second aller-retour inutile vers Buffalo car l’appareil avait très peu volé ces dernières années, ce qui est générateur de pannes de toutes sortes.
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