Un hélicoptère de sauvetage de l’organisation allemande à but non lucratif ADAC Luftrettung a volé pour la première fois avec du carburant d’aviation durable (SAF), montrant ainsi que ce type de carburant servir dans le secours aérien. L’appareil est un H145 équipé de deux turbines Arriel 2E, dédié aux missions de sauvetage aérien de la clinique Harlaching à Munich. Le « biocarburant » alimentant la machine est un carburant dit de deuxième génération qui est censé réduire drastiquement les émissions de CO2. Il a été mélangé à 40 % avec du jet A1.
Il est produit à partir de matières résiduelles et de déchets, généralement issus de l’industrie alimentaire, telles que les huiles et graisses végétales usagées. Ainsi, le carburant n’a pas d’impact négatif sur la production alimentaire agricole ; il a été fabriqué par Total Energies dans sa raffinerie de Normandie à partir d’huiles alimentaires usagées. Avec ce SAF, la flotte ADAC Luftrettung pourrait réduire de 33 % ses émissions de CO2, ce qui, avec plus de 50 000 missions de sauvetage et plus de 3,3 millions de kilomètres parcourus par an, équivaut à une réduction d’environ 6 000 tonnes de CO2.
Suite à la première du biocarburant, les directeurs généraux des deux sociétés, Frédéric Bruder, directeur général d’ADAC Luftrettung, et Franck Saudo, PDG de Safran Helicopter Engines, ont signé un accord concernant ce SAF, qui prévoit d’augmenter le taux de mélange de biocarburant jusqu’à 100 % dans les prochaines années. La technologie « Power to liquid » visant à produire du kérosène, à l’aide d’énergie électrique à partir de sources renouvelables. « Nous voulons être un pionnier dans la réduction du CO2 dans les services médicaux d’urgence avec du kérosène respectueux de l’environnement et notamment l’utilisation du SAF à plus long terme », explique Frédéric Bruder.