En matière d’avions électriques, les aviateurs seraient-ils devenus impatients ? L’histoire de l’aéronautique nous a pourtant enseigné que la maturation des techniques prenait du temps. Il semble en tout cas que les détracteurs de l’aviation électrique n’aient pas ce recul. Petit rappel : le Velis, aujourd’hui le seul avion électrique certifié EASA, n’a mis que 10 ans pour arriver sur le marché après l’Alpha Electro, la version ULM à électrons. La question n’est pas de savoir si l’électrique est bien ou pas, mais quand il arrivera dans la vie des pilotes pour être une vraie alternative à l’aviation carbonée sous sa forme actuelle. Il existe des dizaines de projets pour un usage privé ou un usage plus tourné vers le transport, notamment régional. Parmi ceux qui les portent, il y a des gens ambitieux, des opportunistes et des chasseurs de subventions. Il suffit d’imaginer un projet avec un peu de verdure pour voir arriver les chargés de mission en région, prêts à sortir le chéquier… Le président de la Fédération française aéronautique (FFA), Jean-Luc Charron, a vu assez vite tout l’intérêt de promouvoir cet avion électrique au travers du FabLab de Toussus-le-Noble, l’endroit où l’aviation générale est presque la plus contestée de France.
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