Il a été décidé dans le cadre de la Convention citoyenne pour le climat que le prix de l’AVGAS devait être augmenté d’une vingtaine de centimes par litre, cela sur une échéance de deux ans. Cette décision, à laquelle Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique, est farouchement attachée, est contestée à l’unanimité par les usagers et les défenseurs de l’aviation générale ou de loisirs. Le terme de « loisirs » laisserait un peu penser que cette aviation est celle des gens fortunés et que son utilité sociale est de portée limitée, c’est bien la preuve d’une méconnaissance de ce secteur d’activité qui est l’une des chevilles ouvrières de la filière aéronautique. Deux députés Les Républicains, Valérie Beauvais, de la Marne, et Jérôme Nury, de l’Orne, ont déposé il y a plusieurs semaines des questions écrites au gouvernement sur la pertinence de cette mesure. Il apparaît évident qu’elle aura un impact limité sur la transition écologique tout en renchérissant un peu plus l’heure de vol. Valérie Beauvais rappelle que le secteur est naturellement attaché à la notion de transition écologique sans pour autant partager la méthode de la Convention citoyenne pour le climat. La députée souligne que cette augmentation va lourdement pénaliser cette activité. Elle reprend les propositions de la Fédération française aéronautique qui, faute de pouvoir intervenir sur cette décision, suggère d’affecter ces nouvelles ressources à un fonds dédié à la transition énergétique.
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