Le 15 décembre. 15 heures Fin du confinement. La météo est opérationnelle pour les vols de reprise. Avec prudence. Quelques responsables de clubs habitués à la novlangue de la DGAC se posent encore et toujours des questions. « Mais si ce n’est pas écrit, c’est que ce n’est peut-être pas autorisé. » D’autres voient le réservoir à moitié plein : « Si ce n’est pas interdit, c’est que c’est autorisé. » Faute d’un discours limpide, le transfert de la décision revient aux… clubs. Ubu vole. Les pilotes ne sont pas mécontents de reposer les mains sur les commandes pour un vol de remise en jambe… de train. Il n’aura pas fallu longtemps pour qu’à Lognes, notre terrain d’attache, les DR400 suivent les Cessna 172 sur le taxiway avec la 26 en service. Benoît, instructeur, attend que son élève David finisse sa prévol avec, bien sûr, cette saleté de masque sur le nez. Benoît a joué le jeu et n’a pas volé durant ce second confinement, pas de double, pas de formation. À 43 ans, son élève commence son 8e vol, non sans une certaine impatience. Il n’est pas réellement dans une logique de formation professionnelle, mais le temps commençait à être long. À deux pas, Feridoun, Perse de prénom, astique un Cessna 150. À 66 ans, bénévole et apprenti pilote, il prépare les pièges pour un vol d’instruction. Les avions ont été révisés la semaine dernière en attendant le grand jour.
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