En février, les pilotes de HOP, la filiale court et moyen-courrier d’Air France, s’étaient mobilisés. En fait, il faudrait plutôt dire HOP Air France, puisque depuis l’année dernière, c’est Air France qui commercialise et, surtout, affrète les avions HOP. Les 750 PNT de la compagnie avaient été appelés le lundi 24 février à un mouvement de grève de 24 heures, reconductible le jeudi 27 février, par le SNPL HOP. Officiellement, cette grève n’aura eu que peu d’impact sur l’activité de la compagnie. La direction s’est efforcée de mobiliser tous ses autres pilotes non grévistes, ainsi que certains PNT d’Air France. Pourtant, les consignes – fréquentes en cas de grève – du SNPL Air France incitent alors les pilotes à ne pas remplacer leurs homologues. La direction de HOP a dû recourir à des affrètements, notamment au travers d’une compagnie lettone SmartLynx qui vole sur A320 et A321. Cet affrètement a sans doute dû émouvoir les représentants du SNPL Air France, car cette compagnie est une de celles qui pratiquent le « pay-to-fly », un dispositif très fortement réprouvé par les syndicats.
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