Aigle Azur : 1 150 personnes sur le carreau, XL Airways, 700 à Pôle Emploi… Les deux entreprises ont été liquidées, il y a eu une période ouverte à d’éventuels repreneurs et puis, finalement, les différentes offres n’ont pas été validées par le tribunal de commerce d’Évry. Le transport aérien français est menacé depuis longtemps et ces deux victimes ne font qu’attirer l’attention du grand public sur la fragilité de ce secteur. C’est d’autant plus incompréhensible pour lui que cette chute ne cadre pas avec l’image industrielle forte et virile habituelle du transport aérien. Et pourtant, des compagnies qui ont mis la clé sous la porte, il y a en a eu pas mal. Gagner de l’argent dans l’aérien relève presque de l’exploit tant les taux de marges sont faibles, voire très faibles. Les deux compagnies françaises sont tombées pour des raisons différentes, mais le contexte national du transport aérien est le même pour tous : une situation de conditions de concurrence faussée et un poids des prélèvements (taxes et redevances) trop élevés, une situation dénoncée depuis 15 ans par la Fédération nationale de l’aviation marchande et du Syndicat des compagnies aériennes autonomes (Scara).
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