Le vol devant le président de la République le 14 juillet a incontestablement fait le buzz dans toute la France, voire en Europe. On se souvient : durant une dizaine de minutes, Franky Zapata a évolué devant la tribune présidentielle, perché sur son Flyboard Air. 10 minutes de la vie d’un homme volant qui ont fait plus pour lui que les années de mise au point de son appareil. Le deuxième moment fort a été la traversée de la Manche, avec un stop pour le refueling. Et cerise sur le gâteau, dans le storytelling cette aventure mécanique, il y a eu une première tentative infructueuse avec un passage à la baille… Cela n’a pas manqué de susciter auprès du grand public une forme de compassion et d’empathie naturelle pour l’homme qui-se-lance-un-défi-et qui-échoue-mais-qui-recommence-car-il-ne-faut-jamais-baisser-les-bras. En plus, il a ajouté à l’histoire la touche du génial inventeur incompris que « l’establishment » – forcément rétrograde et fermé à toute innovation – tente de décourager. Évidemment, pour le grand public fâché avec son administration, ses services publics et l’obligation de payer ses impôts, tout cela fonctionne à merveille. Certes, il n’est pas impossible que l’administration, dans un souci de préserver la sécurité des tiers survolés (et pour se préserver également), ait freiné des deux pieds dans le parcours du génial inventeur.
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