ESSAI EN VOL
Au Canada, c’est Air Pro Gyro qui importe officiellement ce modèle, classé parmi les meilleurs autogires actuels, et la gamme associée. L’entreprise est basée à l’aérodrome de Saint-Apollinaire (CAA4).
Inventé par l’Espagnol Juan de la Cierva, en 1923, el autogiro connut un succès fugace. Tombé en désuétude, il fut redécouvert, dans les années 1950, par le Russo-Américain Igor Bensen. Aujourd’hui, avec l’avènement des matériaux composites et l’emploi de logiciels pointus, design et performances mais, surtout sécurité, font des autogires modernes des aérodynes à part entière. C’est le cas des Magni (Italie), Ela (Espagne), DTA (France, production arrêtée en 2023), SilverLight Aviation (USA) et, bien entendu ,AutoGyro (Allemagne).
Même si les autogires ressemblent, d’une certaine façon, aux hélicoptères, leur voilure tournante opère différemment. D’abord, les pales du rotor sont fixes. Seule la tête s’incline d’avant en arrière et bascule de droite à gauche, et vice versa. Ces actions contrôlent le tangage et le roulis. Comme il n’y a évidemment pas de rotor de queue, de carénage du rotor anticouple ou de notar, c’est la ou les dérives verticales qui corrigent les écarts en lacet. Ensuite, la propulsion n’est point assurée par le rotor principal, mais via une hélice – elle-même entraînée par un moteur. Ce dernier n’est pas connecté au rotor. Seul, un prélanceur – mécanisme servant à initier la rotation de la voilure tournante libre – puise temporairement sa force sur la motorisation à combustion. Dès que l’aéronef avance, le vent relatif passe à travers les pales et entretient le mouvement. Contrairement, encore une fois, à l’hélicoptère, le gyrocoptère décolle le nez haut, car l’air attaque son rotor par le bas. En fait, sa voilure travaille en perpétuelle autorotation. Ce qui n’est pas le principe de l’hélico. […]