AVIONIQUE
Certains équipements électroniques, autrefois réservés aux machines exploitées commercialement, séduisent maintenant les propriétaires de machines bien plus légères. Le radioaltimètre en fait partie. Nous avons testé le LHS-200.
Si, il y a quelques années, on nous avait dit qu’un jour nos quadriplaces à hélice seraient équipés d’un indicateur d’angle d’attaque, d’un radar altimétrique, d’une alarme de sortie de train à voix synthétique et d’écrans bien plus évolués que ceux d’un Airbus ou d’un Boeing et que nous ne saurions plus nous passer d’ardoises électroniques pour préparer et suivre nos vols, nous nous serions sans doute contentés de sourire.
À cette époque révolue, les KNS-80 de Bendix King régnaient sur nos planches de bord. Pas de GPS dans ces appareils, ils permettaient simplement de se servir des VOR de manière intelligente en créant des points de route basés sur une distance et une radiale des balises de radionavigation existantes. Incroyable de nos jours !
Pourtant, certains instruments nés au xxe siècle ont survécu et ont su trouver une nouvelle jeunesse grâce aux progrès technologiques. Les radioaltimètres en font partie. Cet appareil a pour fonction primaire de mesurer la hauteur exacte de l’avion au-dessus du sol. Il a toujours été difficile d’évaluer précisément la hauteur sol à partir de laquelle on doit commencer son arrondi. Plus les avions sont gros, plus il est compliqué de la jauger, surtout si les conditions de visibilité sont dégradées. Nous avons tous entendu la voix synthétique qui égrène les hauteurs lors de l’atterrissage dans les avions de ligne : « Five hundred, one hundred, fifty, forty, retard, retard. » Pour le pilote de ligne, cette litanie rythme les actions à accomplir pour effectuer un arrondi parfait. On trouve aussi le radioaltimètre à bord des jets d’affaires et de certains avions d’aviation générale, souvent les plus performants. […]