TRANSPORT
Début février, Gérard David s’est rendu en Espagne pour le forum Connect Aviation réunissant aéroports et compagnies aériennes. Un lieu d’échange entre professionnels et de réflexion face aux défis nés des politiques nationales, des difficultés de la supply chain, de la décarbonation…
Aéroports et compagnies : ni eux sans elles, ni ailes sans eux ! Faute de pouvoir gagner Gérone au départ de Paris, le vol direct de Beauvais n’existant plus en ce moment, restait, pour la voie des airs, le choix entre Barcelone et Perpignan. J’ai choisi Perpignan et donc Transavia. Mal m’en a pris, car c’est la première fois, en 18 500 heures de vol comme pilote et à peu près autant – je ne les ai pas comptées – en tant que passager, que l’on a perdu ma valise, entre Orly 3 et Rivesaltes-Méditerranée, l’aéroport occitan des Pyrénées-Orientales. Un comble incroyable – heureusement soldé le jour même par l’arrivée de mon bagage, six heures après celle de mon vol – et une introduction « sympathique » à la rencontre annuelle des aéroports européens et des compagnies aériennes, organisée par l’Airport Agency lyonnaise de Karin Butot.
Au menu de ce nouveau « route development forum » : rencontres, débats, tables rondes, networking, placés sous le triple signe de l’état du transport aérien d’après-COVID, de sa décarbonation et de la menace – avérée en France – de nouvelles taxes mortifères. Et surtout, la consécration confirmée de ce que l’on pourrait qualifier, en reprenant une formule gaullienne célèbre, de « dépendance dans l’interdépendance » entre les gestionnaires des plateformes qui les recherchent et les accueillent et les opérateurs de lignes régulières qui viennent s’y poser en fonction de leurs intérêts propres et de leurs critères de choix.
Sachant que tous s’accordent, et ça a été beaucoup souligné par les différents acteurs, sur le fait que pour obtenir une liaison nouvelle, un aéroport, une ville, une région, qui n’offre pas d’entrée de jeu d’attraits forts et évidents, doit d’abord tout faire pour se rendre aimable, enviable aux yeux de la « Belle » qui viendra un jour les honorer en les desservant d’une ligne régulière. […]