TECHNIQUE
Les moteurs chinois Zonsen – ou Zongshen – sont arrivés sur le marché du non-certifié français en 2021. La marque s’est faite discrète, mais Christophe Huchet, pilote et formateur sur Rotax, a mené son enquête pour savoir si elle pouvait concurrencer les moteurs autrichiens.
Je me permets de changer le temps de la conjugaison de la célèbre et visionnaire affirmation d’Alain Peyrefitte : « Quand la Chine s’éveillera… » pour « s’éveilla », sans, pour l’instant, l’écrire entièrement… L’arrivée sur le marché de l’aviation légère de moteurs chinois n’est pas anodine, déjà parce que l’apparition de nouveaux acteurs est en soi source de questionnements, mais également de remise, si ce n’est en question, tout au moins en perspective, des acteurs traditionnels.
Depuis 2021 et l’annonce de la disponibilité sur le marché français de moteurs d’aéronefs d’origine chinoise, on a tout lu et tout entendu : « Ce sont des copies du Rotax… », « Ils vont envahir le marché… », « On ne sait pas d’où ça vient… », « Ça va faire baisser les prix… », etc. Même si ces affirmations peuvent sembler primaires, elles ne manquent pas de bon sens. Pour ces raisons, il me semblait opportun de faire un point sur ces moteurs en les observant depuis l’angle technique qui est le mien.
Pour précision, je suis en contact avec Zonsen – puisque c’est d’eux dont il s’agit – depuis plus de trois ans. À l’époque, la marque – sous son nom complet Zongshen, avant simplification pour des besoins marketing – ne m’était pas inconnue, étant – dans une autre vie – intervenu dans la moto où elle était présente depuis le milieu des années 1990. Je cherchais alors des informations techniques à des fins de comparaison avec sa majesté le Rotax série 9–, avec, je l’avoue, l’idée de creuser pour documenter un article. […]