TECHNIQUE
Pour les USA, le 1er janvier 2030 entrera dans l’histoire comme le jour où l’AVGAS utilisée depuis l’entre-deux-guerres sera définitivement interdite. Pour l’Europe, ce sera 2032… Cela peut paraître lointain, mais en fait c’est demain matin ! Sommes-nous prêts ou verrons-nous nos avions condamnés à rejoindre le cimetière ?
Voilà une question à laquelle nous essayons de répondre depuis des années. Dès les années 2000, des rumeurs commencent à circuler et commencent à inquiéter les propriétaires. Les agences qui gèrent la protection de l’environnement commencent à grogner et demandent pourquoi l’aviation générale est le seul secteur planétaire qui utilise encore du TEL (Plomb Tétraéthyle) dans le carburant utilisé par ses avions. La réponse est simple : les moteurs utilisés en aviation générale ont besoin d’un carburant à niveau d’octane très élevé, pour éviter les problèmes comme le cliquetis et la détonation, capables de détruire un moteur en quelques minutes. Seuls les moteurs d’une puissance inférieure ou égale à 180 ch, d’un taux de compression faible, non turbocompressés peuvent utiliser des carburants ayant un indice d’octane plus faible. Cela représente environ 50 % de la flotte mondiale actuelle. Celle-ci dénombre environ 300 000 moteurs à pistons…
Il est évident que, contrairement au secteur automobile, l’aviation générale n’a pas beaucoup progressé dans la transition vers le carburant sans plomb. Les dangers du plomb pour la santé sont pourtant bien documentés, et ce depuis le début des années 1920. En 1927, le « General Surgeon » (ministère de la Santé) des États-Unis a introduit la première norme limitative sur la teneur en plomb dans l’essence. […]