TECHNIQUE
Christophe Huchet, pilote et formateur sur moteurs Rotax, s’intéresse aux carburateurs des Rotax série 9–. Il aborde leur fonctionnement et comment les synchroniser, car la synchronisation est non seulement un gage de longévité, mais une facilité pour le pilotage et un confort certain pour l’équipage !
Avec 97 000 000 heures de vol, il n’est plus besoin de louer la fiabilité des moteurs Rotax série 9–. Il subsiste néanmoins des critiques, notamment sur sa carburation, et plus particulièrement sur les carburateurs qui équipent les 912 80 et 100 cv. Je vais essayer ici de démystifier ces organes complexes – et maléfiques pour certains – que sont leurs carburateurs.
Le BING 64, c’est le patronyme de ce carburateur, il a été conçu au début des années soixante-dix par la société éponyme pour les motos BMW et ses célèbres séries R75/6, R80/7, etc., sur lesquelles il a été monté jusqu’en 1996, date à laquelle sont apparus de nouveaux moteurs équipés de l’injection. Cette petite rétrospective a pour objectif de faire prendre conscience que cette technologie n’est plus utilisée sur des véhicules terrestres depuis 28 ans et qu’en dehors des modifications visant à les « avionniser », réalisées par BING à la demande de Rotax, ils n’ont depuis connu aucune évolution, autres que celles imposées par les impératifs – et les coûts ! – de production.
Mais cette ancienneté a également des effets induits qui prennent toute leur importance lorsque l’on procède à des travaux sur ces carburateurs et à leur réglage, incluant la sacro-sainte synchronisation. Le premier de ces effets est lié aux pièces de rechange et d’usure qui ont été copiées à l’envie à travers le monde, ce qui, pourrait-on croire, aurait permis d’en réduire les coûts, mais en a surtout diminué la qualité ! […]