AÉROCLUBS
Les Jeux olympiques ont attiré la lumière sur la France et sa capacité d’organisation. Mais l’aviation générale a eu un peu les ailes coupées. Il manque des heures de vol et de maintenance. Il y a aussi la crainte que la méthode ne se généralise.
Les Jeux olympiques ont attisé la flamme de la compétition chez tous les Français. Spectacles grandioses et compétitions passionnantes. La France s’en est bien tirée et Paris aussi. Ce grand élan vers le dépassement de soi n’a pas été aussi exaltant côté aviation légère. La mise en place d’une surveillance stricte a été très contraignante pour les pilotes habitués, en général, à ne pas être trop marqués à la culotte quand il faut voler… Il y avait des aérodromes de point de passage. Pontoise était l’un de ceux-là. Bernard Choix, le président du club Hispano Suiza, ne cache pas une forme de lassitude après les JO avec un trou de 90 000 euros dans la caisse dû à une activité au ralenti. « Certes, un nombre de jeunes a pu un peu voler, mais très en deçà de notre volume horaire habituel. Et Pontoise était « point de passage », il a fallu assurer une permanence de 8 heures jusqu’à 20 heure, car en plus, le réseau de confiance était implanté au sein du club. »
Chaque bénévole devait s’engager sur l’honneur, signer une attestation. Il y avait une présence militaire permanente au sein des tours avec des responsables de l’armée de l’Air et des gendarmes au pied de la tour, histoire d’inciter les gens à ne pas voler. Il fallait déposer sa demande 7 jours à l’avance avec les noms, âges et qualités des équipages, c’est bien la première fois que l’on demande aux pilotes de prévoir. Ceux qui avaient une activité professionnelle liée à l’aérien se sont pliés aux exigences. Pour une école de pilotage, il suffisait, a priori, de faire coller les plannings avec les exigences du moment. […]