EN VOL
Le MULM de Blois, organisé depuis 4 ans par la FFPLUM, est l’occasion de découvrir les innovations dans le monde de l’ultraléger comme le M26 de la société MagniGyro que nous avons pu découvrir en vol.
Dans le petit monde de l’autogire, le nom Magni est unanimement respecté comme étant la société – la famille puisque nous sommes en Italie – à l’origine de la renaissance de cette curieuse machine. Pour mémoire, l’autogire appartient à la catégorie des voilures tournantes ; il est équipé d’un rotor en composite ou aluminium (entre 8,40 m et 8,70 m), libre en rotation, alimenté par le vent relatif.
Cet aéronef est animé par un moteur tractif – originalement – ou propulsif – formule désormais universellement retenue – qui lui procure sa vitesse horizontale. Il a été inventé en 1923 par l’Espagnol Juan de La Cierva, mais l’invention de l’hélicoptère l’a rapidement relégué dans les oubliettes de l’histoire. En France, l’autogire appartient à la catégorie ULM, classe 4. Comme toutes les voilures tournantes, l’autogire est gourmand en puissance. Du Rotax deux temps qui équipait les appareils de construction amateur, on est rapidement passé au 912, puis 914 et désormais au 915 iS d’une puissance de 141 cv.
L’autogire est demeuré confidentiel jusque dans les années 1980, sorti de l’ombre en 1971 par James Bond qui lui a donné son quart de d’heure de gloire dans les « Les diamants sont éternels ». À cette époque, Vittorio Magni, qui a fait ses armes chez le constructeur d’hélicoptère Agusta, cherche à démocratiser les voilures tournantes et découvre l’autogire. Il produira ses premiers appareils dès 1967 avec son fils Pietro Magni. En 1996, son fils cadet Luca le rejoint et ils créent ensemble la société actuelle, dénommée Magni Gyro, basée à Besnate, à côté de Milan. […]