Les clubs sont une cible particulière des constructeurs d’avions, voire d’ULM. Les principaux distributeurs d’ULM trois axes surfent en général sur une population de pilotes qui en ont ras la pale de se faire saigner par une réglementation… inadaptée. Ces mêmes constructeurs et distributeurs d’ULM se réjouissent également quand un club ouvre une section ULM… Les 600 clubs français volent souvent avec des avions de conception ancienne. Au sein de l’Aéroclub Air France à Toussus-le-Noble, il y a 15 ans, c’était un peu la révolution : Des AT3 entraient dans la flotte. Depuis, ils ont bien servi, avec une remarquable fiabilité et une grande longévité. Si on les refabriquait aujourd’hui, l’AC d’AF en reprendrait une louche.
Depuis quelques semaines, le club accueille l’un des avions du marché : le Bristell B23, fabriqué par BRM Aero. Les dirigeants (la nouvelle équipe en place depuis trois ans) ont acquis l’appareil du distributeur français de la machine, Emmanuel Laurent. Les raisons de cet investissement leur sont apparues claires : trouver une machine confortable (les instructeurs valident), stable avec d’excellente qualité de vol et disposant d’un moteur Rotax. Le club AF de Toussus a une petite expérience de 35 000 heures avec le moteur autrichien ; ses membres et ses dirigeants en sont ravis. Par ailleurs, il fallait que la logistique suive et, sur ce plan, l’équipe de BRM Aero montre, depuis des années, que la production est fiabilisée, stabilisée, et l’approvisionnement ne souffre pas de critiques majeures.
La version du club est celle équipée du 912 100 ch à carburateur et avec une avionique G3X, ce qui attire pas mal de fan d’Efis et autres tablettes. Seul inconvénient de ces équipements, une tendance chez les élèves à garder le nez dans les instruments et moins regarder dehors. Le B23 n’est pas assez motorisé, mais il emporte bien. Deux adultes (bien portants) partent avec les pleins, sans crainte. Dans le cadre du renouvellement de la flotte des AT3, la prochaine monture sera très certainement un modèle avec un moteur 912iS. Les dirigeants ont essayé également le 915 iS présent sur la plateforme, pas assez adapté pour l’école. Si un club se pose la question d’un changement de machine, celle de l’Aéroclub Air France est disponible pour test.