Pas de surprise, le Shark distribué par Charles Marignan ne changera plus. Il est abouti au plus aérodynamique, l’intérieur vous pousse ostensiblement à vous asseoir à bord et à vous imaginer en chasse, la poursuite d’un autre shark.
Les finitions sont impeccables. Tout irait bien s’il n’y avait pas un vrai problème de prix pour ce modèle, mais également pour les autres modèles haut de gamme des différentes marques. Le Shark est donc passé de 260 000 euros, il y a quatre ans à 319 000 euros aujourd’hui. Une inflation qui pourrait bien avoir un jour des conséquences sur les capacités des acheteurs, même riche. D’autant que la hausse du coût des matériaux ne compte que pour une faible part dans cette inflation, 10 % comme l’estime Charles Marignan. Ces surcoûts importants n’auraient qu’un faible lien avec l’évolution technique et les acheteurs prendront conscience que leur investissement dans une forme de plaisir absolu ne devient plus assez raisonnable et le marché va se montrer moins dynamique… D’autant que la vitesse finira par être complètement dépassée, sans sachant, comme le dit Charles, « arriver plus vite ne sert à rien, et rester en l’air le plus longtemps possible est la vraie source de plaisir ». Et si chez les Ulmistes, la vitesse devenait au fil du temps dépassée. Le montage d’une turbine sur un ULM nous pousse au même raisonnement, a qui bon ? Aller plus vite, grimper plus vite ? D’autant que la réglementation se tortille pour permettre aux ULM équipés de turbine de bénéficier de la catégorie des six cents kilos… Et si l’avenir était aux machines plus rustiques dont les coûts resteraient compatibles avec l’idée que se font les acheteurs, vers les 100 à 150 000€.