Britten Norman, basée sur l’île de Wight sera donc un des premiers (petits) constructeurs à annoncer son intention de passer à l’essence déplombée pour son modèle BN2B-26 à moteur à piston Lycoming de 260 ch. En l’occurrence, trois types d’essence pourront à l’avenir être utilisée : l’UL 91 et 94 (ASTM D7547), l’UL 91 (DEF-STAN 91-090) et l’91/96 UL d’HJELMCO. La décision de l’Autorité de l’aviation civile du Royaume-Uni (CAA) et de la Federal Aviation Administration (FAA) des États-Unis d’éliminer progressivement l’AVGAS au plomb ouvre la voie d’une transition vers les carburants sans plomb.
L’usage de ces nouvelles essences ouvre la voie, selon le constructeur, vers des économies sur le ravitaillement de carburant et une modification du cycle de maintenance. Il va sans dire que bon nombre de compagnies aériennes dans cette forme d’exploitation vont regarder comment seront exploités les avions de cette catégorie. Cette décision s’appuie sur une documentation de Lycoming de 2020 qui autorisait les constructeurs et les exploitants à utiliser ces carburants pour une série de moteur dont le o-540 E4C5 qui équipe les BN2 Islander.
Malgré la petite feuille verte qui accompagne le communiqué de presse, il s’agit d’un petit pas vers une aviation plus « verte » puisque les émissions de Co2 ne changent pas par rapport à l’utilisation de l’AVGAS. Cela reste un pas en avant tout de même. Cette « autorisation » de Lycoming n’est étonnamment pas (encore) reprise par tout le monde, traduisez les autres constructeurs, ce qui laisse planer le doute chez certains experts que l’on serait en présence d’une forme de greenwashing. À défaut de trouver une solution d’essence, la société Neofuel est, on le sait, porteuse d’une solution technique pour faire tourner les moteurs à l’éthanol.