CARNET
Commencé dans notre numéro d’avril, voici la seconde partie du tour du monde de Georges Adam en PC-12. Il nous avait quittés sur l’aéroport de La Réunion-Roland Garros…
Le 13 février, direction le nord. Trois semaines après notre départ de Montréal, nous sommes à La Réunion, en attente d’autorisation pour voler vers l’île Maurice. N’ayant toujours rien reçu, nous activons notre plan B. Entre-temps, un coup de fil à l’aéroclub local me confirme que peu de leurs membres se rendent à Maurice, car les formalités sont toujours longues, complexes et chères.
C’est finalement à 14 h 00, que nous décollons pour un vol de 5 h 30 vers Victoria, la capitale des Seychelles, distante de 950 Nm à vol d’oiseau. Nous volons au niveau 280, en longeant la côte malgache. Le ciel, qui était dégagé au départ, se couvre bientôt d’énormes nuages joufflus qui nous obligent à dévier sur plus de 100 Nm. Après ce gros détour, nous pensons que la voie est libre, mais d’autres masses nuageuses vont perturber notre vol jusqu’à l’arrivée sur Mahé et après une descente en zig zag, c’est à la tombée de la nuit et sous une pluie fine que nous effectuons un ILS sur la piste 31. La tour nous fait stationner à côté d’un Boeing et d’un Airbus de Qatar et Emirates pour le contrôle sanitaire.
Effectivement, une dame à l’air sévère m’accueille à l’ouverture de la porte et me demande aussitôt si j’ai désinfecté l’avion. Ayant prévu le coup, je lui annonce tout fier que je viens de le faire et qu’elle peut sentir l’odeur caractéristique de l’aérosol désinfectant. Malheureusement, au lieu de félicitations, je reçois un sermon sévère, comme quoi j’aurai dû le faire dès le départ ou, au plus tard, avant le début de la descente, qu’elle devrait le faire elle-même avec son produit que nous devrons payer. Comme elle n’a pas l’air de plaisanter, je prends un air contrit pour m’excuser platement et, après m’avoir encore une fois reproché ma méconnaissance des procédures, elle tourne brusquement les talons et disparaît.
Heureusement, notre agent de rampe est bien plus aimable et souriante et, après avoir fait tracter notre avion au milieu des nombreux Twin Otter qui relient chaque jour les différentes îles de l’archipel, nous pouvons nous faire amener à notre hôtel pour deux jours de repos sur une plage paradisiaque. […]