FORMATION
La panne moteur – et le choix du champ idéal pour atterrir – est un exercice fréquemment simulé en école. Il peut être judicieux de continuer cet entraînement par la suite comme l’explique Laurent Venet, instructeur ULM, FE, qui pilote aussi des avions, hydravions, planeurs…, à qui cette mésaventure est déjà arrivée.
C’est par une belle journée du mois d’octobre 2023 que commence ce récit. J’effectue alors en place droite un vol de transformation client à bord d’une machine moderne classe 3, ailes basses, de bonne manufacture ; cet aéronef, immatriculé F-JDSX, totalise 1 500 HDV et est en très bon état général. À noter que cet appareil n’appartient pas à la flotte de l’école, le propriétaire qui vient d’acquérir cette machine me mandate en tant qu’instructeur pour effectuer sa transformation par des vols d’entraînement en navigation et en tours de piste. Le vol est ainsi programmé et briefé au départ du terrain d’Arcachon-La Teste-de-Buch, avec pour objectif une navigation à destination de Libourne.
Les conditions météo sont bonnes : une visibilité supérieure à 10 km et quelques nuages à 2000 ft. La température extérieure est proche de 15 degrés Celsius avec un point de rosée de 12 degrés, les conditions de givrage sont modérées selon les courbes. La décision est prise d’effectuer la première branche de nav avec la réchauffe, l’appareil étant muni d’un dispositif réchauffe carburateur. Le décollage s’effectue en piste 07, le vent est quasiment dans l’axe, de l’ordre de 10 kt, le départ de la zone s’effectue comme briefé par le point de sortie obligatoire E, à 1 000 ft QNH. Une fois ce point atteint, le pilote propriétaire contacte la fréquence de Cazaux APP pour une clairance de transit dans la zone. Le contrôleur d’approche autorise le vol et demande l’affichage d’un code transpondeur et impose les 1 000 ft maximum pour effectuer une séparation verticale avec les appareils en cours de décollage de la base aérienne.
Le pilote collationne correctement les consignes et poursuit sa navigation comme prévu. Nous laissons donc le bassin d’Arcachon à marée haute sur notre gauche et poursuivons vers E2 à 1000 ft. […]