PRATIQUE
Certains éléments de nos avions, réalisés en fibres composites, sont fragiles. Lorsqu’il s’agit d’éléments non structurels, le pilote propriétaire peut les réparer en toute légalité. C’est facile, cela permet de grosses économies et, en plus, c’est amusant !
Que ce soient les carénages de roues, le cône de queue ou bien les saumons d’ailes ou de profondeur, ces pièces sont souvent réalisées en ABS ou en composites. Ajoutons à cela les Karman de haubans et toutes les pièces qui viennent cacher la jointure de deux structures. Avec les années, celles-ci se dégradent, se fendent ou partent en lambeaux.
Prenons le cas d’un carénage de roue avant. C’est souvent la mise en place et le retrait de la barre de traction qui provoque des dégâts. Outre le côté esthétique, cela peut provoquer des vibrations en vol, l’air s’engouffrant dans le trou irrégulier. Deux solutions s’offrent au pilote : commander une pièce neuve ou procéder à une réparation. Souvent, le prix de la pièce de remplacement est stratosphérique ou la partie à réparer n’est pas disponible, vous obligeant, par exemple, à commander un carénage entier alors que seul un sous-ensemble est endommagé.
Normalement (et c’est la version retenue par le commun des pilotes), seul un mécanicien agréé peut procéder à une réparation. En fait, la vérité est un peu différente. L’EASA a prévu un certain nombre de tâches de maintenance préventive qui peuvent être réalisées par un pilote muni de sa licence. Il ne s’agit pas, bien sûr, d’autoriser des réparations structurelles ou de toucher à des sous-ensembles critiques. L’EASA fait preuve de pragmatisme et de logique. […]