GIRAVIATION
L’héliport d’Issy-les-Moulineaux est plus que jamais menacé de fermeture, à moyen terme, à la fin d’une convention entre ADP et la Ville de Paris, cette dernière souhaitant récupérer des terrains pour les aménager. Un projet porté par ADP et au coût de 18 millions d’euros…
Encore quelques années et Anne Hidalgo, flanquée d’une poignée d’élus, auront obtenu la fermeture définitive de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux. Un long travail de sape de l’activité sur la plateforme dans le pays qui occupe la première place mondiale parmi les constructeurs d’hélicoptères, mais les élus ne l’entendent pas de cette façon… Paris, ville des JO, va donc devenir l’une des rares capitales européennes à ne pas avoir de plateforme dédiée dans son périmètre proche. L’activité s’est déjà consciencieusement ralentie depuis notamment un décret Borloo, mais, pour les élus, c’est encore trop.
Notre monde politique et réglementaire sait cultiver les paradoxes : l’hélicoptère est bon à tout quand il sauve des vies au bord d’une route, quand il est utilisé pour des recherches de personnes disparues, quand il intercepte les automobilistes contrevenant à la limitation de vitesse, quand il est déployé en cas de catastrophe naturelle ou quand il lutte contre les feux de forêt… En revanche, il est l’ennemi du monde quand il transporte des VIP, sachant, bien sûr, que ces vols sont une part dérisoire de l’activité des voilures tournantes.
Il y a plus de deux ans, un projet de diminution des emprises de l’héliport avait été soumis à l’État, sachant que la convention qui lie le propriétaire des lieux (la Ville de Paris) et ADP, arrive à échéance en décembre. […]