L’hydraviation en France reste toujours un peu méconnue, pourtant il existe bien une association française d’hydraviation (AFH) qui compte une centaine de membres actifs. Elle vient de tenir son assemblée générale le 18 mai dans un lieu mythique pour la discipline : Biscarosse, site de construction et d’envol des grands hydravions Latécoère.
Cela a été réalisable grâce au concours de nombreux passionnées, élus, amis du musée de l’hydraviation et pilotes autour de « Bisca ». Pour l’occasion, quelques participants ont pu également survoler et amerrir sur les lacs de Lacanau et d’Hourtin, des hydrosurfaces homologuées et ouvertes par Aquitaine Hydravion de manière temporaire. C’est d’ailleurs un principe pour ces aires de poser : disposer d’une autorisation délivrée par l’association qui a « homologué » l’hydrosurface, ce afin de limiter toutes les intrusions sauvages de pilotes aventuriers qui pourraient semer le trouble sur les plans d’eau. Cette réunion des pilotes hydro s’est déroulée en présence d’une délégation de pilote « hydro » espagnols dont le président de l’Association Espagnola des Hydraviones (AEDH), Miguel Buades. En effet, l’Espagne semble nettement plus ouverte à l’hydraviation, notamment avec un nombre d’hydrosurfaces potentiellement plus importantes, des météos nettement plus favorables et une association très engagée.
Cette assemblée générale a permis de réunir une petite dizaine de machines : 5 hydravions à coque, un PetrelX (ULM), un Seamax (ULM), un Transat Aerolac (ULM), un Flywhale (ULM) en provenance d’Atlantique Air Park et un Lake LA-4-200 en provenance de Belgique. Les hydravions à coque étaient plus typés avions : trois PA 18 et un Cessna 185. L’association française d’hydraviation est, en permanence, à la manœuvre à la fois pour faire connaître l’activité, mais également pour ouvrir des hydrosurfaces, la dernière en date est située à Sarrans et Maury en Aveyron. Enfin cette AG a aussi été l’occasion d’assister à deux conférences sur le sujet.
La première a été introduite par Richard Puybasset, membre de l’association, sur l’histoire des hydravions à coque, le premier ayant pris son envol était celui du français François Denhaut en 1912 sur la Seine à Juvisy. La seconde portait sur le projet Frégate-100 de Hynaero, un hydravion à coque, bombardier d’eau à capacité de largage de dix tonnes d’eau, concurrent direct du Canadair CL 415. Elle était animée par Christophe Laurent, directeur commercial de l’entreprise, implantée à Bordeaux, en phase d’incubation chez Technowest sur le site de Mérignac.