SAFETY
Un incident grave est intervenu en mars dernier à un Cessna à Courchevel : un décollage sur une piste occupée, lors d’un vol touristique. L’enquête du BEA est en cours, mais cela a inspiré le pilote de montagne qu’est Gérard David. Il fait quelques rappels en attendant les conclusions de l’autorité.
Pourquoi ne décoller que TOUTE la piste en vue ? La plupart des pilotes, IFR ou VFR, pensent souvent que les mots consacrés « piste en vue » s’appliquent essentiellement à l’atterrissage. Avec, en finale, au plus tard aux minima, la réponse à lui-même du « single pilot » en IFR ou le « call out » du copi au CDB en ligne : « On continue », et en VFR-VMC, à 1 500 ft au moins au-dessus du terrain de destination, la décision de poursuivre pour commencer l’intégration en tour de piste. L’enquête préliminaire ouverte par le BEA à la suite de l’incident survenu début mars à Courchevel – et qui aurait pu avoir des conséquences dramatiques – lors du décollage d’un Cessna 172 sur la piste de l’altiport, encore occupée par une déneigeuse la remontant – sur le côté heureusement –, nous invite à réviser sérieusement, en plaine comme en montagne, les règles et les pratiques sur le sujet, sinon méconnues, du moins souvent oubliées.
Est-il utile de rappeler, aux pilotes privés notamment (voir le texte officiel extrait du site de la DGAC), le rôle et les prérogatives réglementaires de l’AFIS quand il est présent sur un terrain ? Très généralement, très consciencieusement et très professionnellement respectées, ces consignes sont claires et nettes : l’agent AFIS ne peut et ne doit donner que des informations et n’a pas le droit – et même interdiction formelle – de délivrer instruction, autorisation ou clearance d’aucune sorte. […]