FORMATION
La glissade est réapparue dans le « Guide de l’instructeur VFR » de l’ENAC, ce qui a fait réagir Olivier Ripoche, ex-pilote Airbus et Boeing, IRI, IULM.
Qui ne se souvient pas de son premier lâcher en tour de piste ? Pour ma part, c’était sur un Piper à ailes hautes et train classique, et avec un joli vent plein travers. Mon regretté instructeur s’était placé à proximité de la piste en herbe de Toussus (!), les bras en croix, inclinés dans le sens de la glissade à laquelle il tenait beaucoup et pour laquelle il m’avait postillonné dessus pendant des jours.
De cet apprentissage traditionnel m’est resté le plaisir de challenger les limitations vent de travers – phase statistiquement la plus dangereuse du vol –, en croisant suffisamment les commandes pour aligner l’axe longitudinal de l’avion sur la ligne centrale jusqu’au toucher, roue(s) au vent en premier. En effet, après une glissade adaptée pour neutraliser la dérive, le contact avec la piste se fait sans à-coup latéral et on se retrouve avec :
- le manche dans le vent pour empêcher l’aile au vent de se soulever…
- le pied sous le vent déjà en pression contre l’effet girouette qui est à l’origine de nombreuses sorties de piste. […]