La collision en vol est un sujet brûlant, puisque l’EASA (l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne) est en train de décider quels matériels, protocoles de transmission et quelles méthodes seront utilisés dans l’avenir pour éviter de se percuter en vol. Le sujet est beaucoup plus ardu qu’on ne le pense, car pour limiter les risques d’abordage, il faut que tous les aéronefs (avions, planeurs, hélicoptères, business jets, avions de ligne) et les autres utilisateurs du ciel (multiaxes, paramoteurs, delta, parapentes, ballons et drones) puissent se « voir » mutuellement.
Les choix de l’EASA sont engageants, car ils détermineront quels équipements nous serons obligés d’installer dans nos avions pour accéder à certains espaces aériens.
La rédaction d’Aviation et Pilote a essayé plusieurs systèmes et applications anticollision ; ici (première vidéo), sur un trajet Lognes-Le Touquet, avec également un vol patrouille organisé avec le concours des concepteurs de l’application SafeSky. Lors de ce reportage vidéo, notre spécialiste avionique, Emmanuel Davidson, montre dans un premier temps, au sol, quels systèmes ont été installés sur son C182, avant de décoller avec Jacques Callies, directeur de la publication, en direction du Touquet, pour comparer leur efficacité par rapport à l’œil humain selon l’adage «voir et éviter».
Ont été testés : – un détecteur de trafic actif Avidyne TAS 620, – un transpondeur Garmin GTX 330 Mode S Basic, – un transpondeur ADS-B Out UAvionixTail Beacon X, – un transpondeur portable « Low Power » UAvionix SkyEcho II (ADS-B 1090 iI/Out, UAT In ou FLARM in), – un PowerFLARM portatif totalement indépendant, mais intégrant un récepteur ADS-B 1090 In, – un récepteur de météo par satellite Golze ADL-200 qui inclut un récepteur ADS-B 1090 In, un AHRS (pitch/roll/yaw), un émetteur/récepteur Iridium et un émetteur/récepteur 4G, – les applications Safesky, SkyDemon, ForeFlight…