CARNET DE VOL
Les conditions étaient parfaites pour entreprendre une virée à la montagne sur deux jours. Arnaud Staib a préparé son DA40, ses skis et direction Courchevel. Le vol retour du lendemain se fera par les sommets suisses. Un trajet de toute beauté.
Voici plusieurs années que j’attends que les planètes s’alignent pour enfin réaliser le rêve d’aller passer deux jours à la montagne en avion pour skier ! Pour mener à bien ce projet, il faut que certains points soient en vert sinon, c’est NOGO : ma qualification de site (Courchevel – LFLJ) doit être à jour, mon avion doit être disponible (sa visite annuelle tombe en hiver), le terrain de Chavenay au départ doit être ouvert (souvent détrempé à cette période), la météo doit être bonne au départ, à l’arrivée et sur le trajet (Morvan, Bourgogne, Jura, Suisse…). Le tout pendant au moins deux jours. Sans oublier le principal, que je sois disponible !
Nous sommes en février et un bel anticyclone protège notre pays des perturbations océaniques, l’avion n’est pas en maintenance, mes qualifications sont à jour, les terrains sont ouverts, il n’y a pas de pandémie et il est annoncé du très beau temps pour plusieurs jours, c’est donc le moment ou jamais ! Seul hic, je n’ai ni mes chaussures ni mes skis, heureusement, un ami peut me prêter les siens et j’ai trouvé des chaussures sur Internet à 20 € ! Cette expérience n’aurait pas été la même si je n’avais pas pu chausser les skis au pied de l’avion, sur l’altiport de Courchevel, autant faire les choses jusqu’au bout !
Trépignant d’impatience, le dimanche qui précède mon départ, je file au hangar pour faire une inspection approfondie de l’avion, vérifier la pression des pneus, faire les pleins de carburant, mettre un complément d’huile dans le moteur, charger tout l’équipement nécessaire et, enfin, mettre la batterie en maintien de charge, ce serait trop bête de ne pas démarrer. Sur ma liste de choses à ne pas oublier, il y a, bien sûr, l’équipement de ski, les chaufferettes, le thermos de café, quelques pommes, la bouteille d’oxygène pour le vol retour, l’oxymètre de pouls, une couverture légère, mais chaude et tout le nécessaire habituel que j’emporte quand je pars en voyage. […]