Julie n’a pas d’idée particulière de métier. Après le bac et une année de prépa, elle intègre l’école d’ingénieurs généraliste des Mines d’Albi qui possède des options liées à la pharmacie et l’agroalimentaire, qui l’intéressent. Elle va y découvrir la qualité, domaine qui lui correspond pour ses côtés à la fois organisationnel et pragmatique : « On écrit ce que l’on va faire et on fait ce que l’on a écrit. » La qualité consiste, en résumé, à s’assurer que l’entreprise respecte, dans l’exercice de son activité, des normes définies ou des règlements. Diplômée en 2003, Julie ne trouve pas de travail dans l’agroalimentaire du fait de son « manque d’expérience ». Elle élargit ses recherches et trouve en 2004 un poste d’ingénieur qualité dans l’industrie aéronautique chez Hispano Suiza. « Je travaillais sur des calculateurs en phase de test, destinés à être montés sur l’A380. J’avais un rôle purement administratif qui consistait à récupérer des données de la production, effectuer un bilan selon le cahier des charges qui m’avait été transmis et rédiger des dérogations à destination de l’avionneur pour qu’il puisse procéder à ses essais. » Elle n’y reste qu’un an : « Je ne voyais pas tous les aspects de la qualité et ma mission était très cloisonnée. » Ce poste lui apporte cependant l’expérience qui lui manquait.
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