Ekolot, constructeur bien connu depuis plusieurs décennies, est d’origine polonaise. Fondée en 1995, l’entreprise a déjà produit plus de 300 Topaz. On n’essuiera donc pas les plâtres, la machine est mature et a connu plusieurs évolutions. C’est la version SW (Short Wing) que nous essayons. Ce changement d’envergure permet d’augmenter la vitesse de croisière (réduction de la traînée) et d’améliorer la maniabilité. Au sol, les deux appareils sont assez semblables, s’inspirant de la série 100 Cessna (Cessna 150, 172, 182). Évidemment, pour respecter les limitations ULM, le gabarit est un peu plus léger. Même si nous n’aimons pas comparer les avions et les ULM, on ne pouvait pas faire l’économie de l’évocation de leur filiation. Mais c’est bien l’essai de ces deux machines qui nous intéressait au premier plan. Jérôme et Charlotte Cannelle, qui dirigent Gray Light Aviation, ont tout fait pour que nous puissions le réaliser dans les meilleures conditions possibles. L’aile du Topaz SW adopte un profil relativement fin (NN-1817), ce qui contribue aux performances. C’est aussi un profil capable de résister efficacement à la contamination du bord d’attaque (pluie, moucherons…). Ekolot a testé cette configuration sur l’un des planeurs qu’il a conçu en collaboration avec le Warsaw University of Technology (Politechnika Warszawska). L’aile et le fuselage sont entièrement réalisés en composites. La dérive est intégrée au fuselage. La structure est entièrement constituée de fibre de verre et de carbone. Le tout respire la solidité. Nous confirmerons cette impression en vol un peu plus tard. La finition est également au rendez-vous, l’aspect extérieur n’ayant rien à envier aux réalisations des chantiers navals spécialisés en composites les plus réputés.
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