On ne vante jamais assez les vertus de la construction amateur d’avion, voire d’ULM. Elle permet d’abord de voler à moindre coût, le seul investissement qu’il faut consentir est du temps, de la patience et une forme de passion du bricolage qui vous offre le ciel, en contrepartie d’une motivation sans faille. C’est un vrai projet exaltant, fédérateur et qui vous rapproche des autres constructeurs dans le cadre de la Fédération des constructeurs amateurs sous l’égide du RSA. C’est une façon unique de concevoir un aéronef et d’accomplir le rêve d’Icare. De nombreux clubs se sont équipés comme cela au départ. Et depuis plusieurs années, la construction amateur a une vertu pédagogique : elle sert de support à des projets de construction en lycée, voire par la suite au passage du BIA pour ceux qui auraient mis la main à la pâte… Sur l’aéroport de Biarritz, une telle association, l’Association des constructeurs amateurs d’aviation légère de la côte basque, y est implantée depuis 1984 ; elle y avait même construit son hangar en bénéficiant à l’époque d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT) signée en 1992. La vocation associative et totalement désintéressée de l’ACAAL s’est exprimée une première fois lorsqu’elle a rétrocédé son hangar au syndicat mixte de l’aérodrome de Biarritz au moment du premier renouvellement de l’AOT. Tout aurait pu continuer encore dans la quiétude des hommes de bonne volonté passionnés par l’aérien. Mais le vent de la discorde et, surtout, celui de l’incompréhension soufflent désormais sur ce terrain. Contre toute attente, les représentants du syndicat mixte ont décidé de manière unilatérale de ne pas renouveler l’AOT fin 2023.
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