Deux ans après la faillite spectaculaire d’Airways College, Paris Flight Training (PFT), l’école qui a repris l’activité et surtout la mission de « sauver » 177 élèves de la débâcle, est à son tour devant de grandes difficultés : elle s’est déclarée en cessation de paiement fin juillet. Une période d’observation est ouverte pour six mois qui débouchera sur la continuité de l’activité si les dirigeants font la preuve, sur des bases prospectives et économiques solides, de la viabilité de l’école. Faute de quoi, ce sera la liquidation et un nouveau marathon pour les élèves qui s’étaient fait un rêve de devenir pilote, voire pilote de ligne… Un administrateur judiciaire a été nommé, M. Thiollet. Il était déjà aux manettes lors de la liquidation d’Airways College en 2020. Cette situation place PFT sous assistance respiratoire : les dettes sont gelées, les décaissements sont strictement couverts par les encaissements, les demandes de remboursement des élèves sont elles aussi gelées, toutefois l’activité continue en fonction des élèves en cours de formation et en préparation des rentrées. La situation est très différente de celle de 2021 quand les deux associés Arnaud Chaibi et Pascal Boisson, deux ex-pilotes de feu Aigle Azur, ont repris Airways College. La dette ne serait pas très élevée, quelques centaines de milliers d’euros, mais, surtout, les possibilités de redressement sont bonnes : la rentrée du mois de septembre doit accueillir près d’une trentaine d’élèves. Par ailleurs, les perspectives d’emploi sont favorables pour quelques années, le besoin en pilotes est important et la « production française » suffit à peine à couvrir les besoins français, voire européens.
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