Nous avons vu dans le numéro de juin qu’un certain nombre de balises VOR (« VHF Omnidirectional Range ») étaient amenées à disparaître. Pour autant, il en restera encore un grand nombre en service à la fin du programme de démantèlement. La France est l’un des territoires les plus couverts par ce moyen de radionavigation. Si, pour les pilotes professionnels, le tout-puissant positionnement par satellite est en train de progressivement prendre le dessus, pour nos aéroclubs, cela reste une solution parfois onéreuse ou difficile à mettre en place de manière certifiée. Je ne parle pas ici des applis que vous trouvez sur vos tablettes ou autres smartphones. Si ces derniers sont de très bonnes aides, il faut rappeler que leur précision ou leur fiabilité n’a rien de certifié. Aussi, le VOR reste-t-il le principal outil de radionavigation pour le pilote VFR. Nous allons donc faire un petit tour de l’historique, du fonctionnement et de l’utilisation de ce système. À la fin de l’entre-deux-guerres, l’aviation est déjà sur une lancée technique très prononcée. Les systèmes se fiabilisent, les machines accélèrent, volent plus haut et, surtout, de plus en plus loin. Aussi, on ressent fortement le besoin de développer des moyens de guidage permettant aux avions de se déplacer sur de longues distances sans avoir à effectuer des points rapprochés sur des éléments géographiques. La balise NDB, issue de la marine, va rapidement trouver sa place dans le paysage aéronautique. Cependant, cette dernière utilisant des ondes moyenne fréquence, elle est sujette à un certain nombre d’imprécisions. Ce type d’ondes est en effet sensible aux perturbations climatiques comme les orages, mais aussi aux reliefs géographiques, ainsi qu’aux phénomènes de propagation ionosphérique la nuit.
[…]