Est-il possible de créer l’harmonie entre riverains et usagers d’un aérodrome ? On dirait presque un sujet de bac. Mais finalement, aux abords d’un grand nombre de terrains, la question se pose en permanence, au point que les usagers et pilotes se sentent parfois découragés, considérant qu’au nom de la conscience écologique, la cause est déjà perdue… Elle ne l’est pas partout. À Lognes (77), les désaccords existent depuis longtemps entre usagers et riverains, mais depuis plusieurs mois, tous, élus et administrations compris, se sont entendus pour signer une charte environnementale « dont l’objectif est de mettre en place des mesures susceptibles de diminuer les nuisances subies par les riverains sans entraver les droits des usagers à pratiquer leurs activités dans le respect de la réglementation en vigueur ». L’annexe du document précise un certain nombre de dispositions dont la plus importante est l’établissement d’une plage de tranquillité les week-ends et jours fériés entre le 1er avril et le 30 septembre ; dans cette période, seuls sont autorisés en tour de piste les avions classés selon la terminologie CALIPSO en catégories A et B, les moins bruyants. Cette plage démarre le samedi de 12 à 14 h et après 19 heures. Pour le dimanche, elle se finit à 9 du matin, puis de 12 à 15 et après 19 h. Logiquement, pour les avions hors catégorie, les évolutions autour du terrain sont interdites, les aéronefs peuvent décoller pour un voyage ou une sortie, ils ne doivent pas revenir au minimum avant une demi-heure. Les signataires sont nombreux : l’État, et notamment le sous-préfet de Torcy, François-Claude Plaisant, le directeur de Paris-Le Bourget et des aérodromes d’aviation générale, Sébastien Couturier, les maires des communes limitrophes et, surtout, les associations ; celle des membres du Groupement des aéroclubs de Lognes-Émerainville (GALE) et celle de l’Association des riverains de l’aérodrome de Lognes (ARALE), ainsi qu’une plus petite, l’association des riverains d’Émerainville (VMEM).
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