Il y a un peu plus de deux ans, Airways, l’école fondée par un certain Michel Malécot et reprise quelques années plus tard par Jérôme Binachon, faisait faillite. Une catastrophe qui laissait près de deux cents stagiaires sur le carreau alors qu’ils avaient payé tout ou partie d’une formation de 100 000 euros. Si les élèves et les parents ont été surpris, il semble toutefois que, dans le milieu, la nouvelle n’a pas étonné tout le monde. D’autant que Jérôme Binachon avait multiplié les artifices et les propositions commerciales pour attirer toujours plus de clients. Depuis, PFT Aero a repris une bonne part de ces élèves, tout comme l’ENAC qui assure la formation d’une trentaine d’entre eux. Cet événement a quand même fait réfléchir la profession qui n’a pas besoin d’une perte de crédibilité au moment où les embauches repartent et le transport aérien redécolle. L’idée d’une charte pour les ATO afin de se prémunir des mauvaises pratiques est donc venue à l’esprit de plusieurs parties prenantes du milieu. Tout le monde y a réfléchi, mais pas en même temps… En effet, trois chartes sont maintenant sur le marché, celle du Groupement des industriels et professionnels de l’aviation générale (GIPAG), celle de l’Association des personnels navigants de l’aérien (APNA) et celle du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). Elles établissent, dans les grandes lignes, des principes communs d’organisation, des règles de transparence en matière financière et de cadre contractuel, mais également dans la forme du contrat que l’élève passe avec l’école. Elles proposent donc chacune une série de garde-fous qui doit prémunir les candidats au pilotage des dysfonctionnements d’organismes proposant des formations chères pour lesquelles des jeunes, voire des parents, s’engagent.
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