Jacques et moi sommes deux amis de longue date, deux vrais compères et, une fois ce tour de l’Atlantique décidé, un projet très ambitieux démarrant par l’Afrique, nous commençons par définir une route. Nous verrons par la suite que des problèmes liés à la disponibilité en Avgas, et quelques contraintes administratives, nous obligeront à adapter notre route. Le segment critique est la traversée sud depuis le Cap Vert jusqu’au Brésil. 1 500 nautiques à la vitesse de 150 KTAS, cela fait 10 heures de vol, plus une réserve que nous fixons à 2 heures : il nous faut donc 12 heures d’autonomie. Le Bonanza en a presque 6, il faut donc doubler son autonomie au moyen d’un réservoir supplémentaire, ce qu’on appelle un ferry tank. Et 6 heures d’autonomie supplémentaires, avec des injecteurs GAMI et en volant « lean of peak », cela représente un volume supplémentaire de 280 litres d’essence, et un poids de 200 kg. C’est beaucoup, mais ce n’est pas monstrueux. Sur les conseils de Pierre Pelletier, notre mentor quand il s’agit d’avions, nous faisons appel à Air Projet Engineering, une équipe basée à Dijon-Darois, spécialisée dans l’étude des moutons volants à 5 pattes.
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