Même si Avidyne et Garmin ont été les précurseurs du glass cockpit dès 2003, les systèmes intégrés qu’ils proposaient étaient réservés aux avions neufs. Cirrus, Diamond et Cessna ont été les premiers à les adopter sur leurs avions. Et ce fut un raz-de-marée ! En 2004, après avoir fait un essai en vol du Cessna 182 G1000, Jacques Callies avait été convaincu que l’avenir serait peuplé d’écrans et que la valeur marchande de notre Seneca III allait plonger rapidement, puisqu’il était impossible de faire un retrofit avec les premières générations de ces glass cockpits. La dotation en avionique des avions neufs a irrémédiablement changé devant le succès rencontré par les avionneurs avec les premiers modèles équipés de télévisions au lieu des myriades de petites jauges électroniques. Chez Cessna, le C206, puis le C172, ont adopté le G1000. Toute la gamme Cirrus était équipée en Avidyne et Mooney et Piper leur ont emboîté le pas. La messe était dite. Il existait pourtant des défauts de jeunesse, essentiellement dus à l’ergonomie adoptée. Mais, en y regardant de plus près, les ingénieurs avaient effectué un travail remarquable pour faciliter la transition entre l’avionique classique et ces nouveaux afficheurs. Une transition s’appliquant non seulement à l’ergonomie utilisateur, mais aussi aux règles de certification alors en vigueur. Là aussi, le dispositif réglementaire a dû évoluer avec le temps. Complètement normal, puisque l’on mettait sur le marché des produits aux fonctions jusqu’alors inconnues.
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