Si les plus grands faits de l’histoire de l’aviation, à son époque héroïque, ont été réalisés sans l’assistance d’instruments de navigation évolués, les choses ont bien changé depuis. Lorsque Lindbergh traversait l’Atlantique pour la première fois, il luttait contre la fatigue, mais, surtout, il devait avoir l’angoisse au ventre de ne pas arriver à apercevoir les côtes européennes. Après tout, avec seulement un compas de marine à induction terrestre, un viseur d’estimation de dérive, un chronographe et une pendule. Même s’il est arrivé au-dessus de l’Irlande avec seulement 5 km d’erreur par rapport à la route de grand cercle qu’il s’était fixée, il a reconnu plus tard que cela n’était pas dû à l’excellence de sa navigation, mais tout simplement à la chance. Comme pour la marine, les inventeurs, scientifiques et chercheurs se sont évertués pendant des décennies à améliorer la précision des outils de navigation et à trouver de nouveaux moyens pour déterminer la position exacte d’un aéronef. Si l’on s’en tient à l’aviation générale hexagonale, dont le grand coup d’envoi remonte réellement à 1936, à la naissance de l’aviation populaire, on se rend compte que les instruments de navigation ont été, finalement, bien peu nombreux pour une période aussi longue ! Les grandes révolutions technologiques se comptent facilement sur les doigts des mains ! On peut citer : la carte de navigation qui couvre l’entier d’un pays de manière précise, le NDB (Non Directional Beacon), le VOR (VHF Omni Directional Range), le DME et le GPS. Le compas existait depuis des siècles, les centrales inertielles étaient alors inconnues en aviation générale. Autres technologies utilisées, mais par quelques « happy few », toujours à cause du coût de l’installation : les récepteurs OMEGA et LORAN, tout droit venus de la marine.
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