Discrète. Christelle Janniot ne raffole pas des coups de projecteur et ne cherche pas à être sur la photo. Elle ne pourrait peut-être pas faire de la politique… Mais, derrière sa modestie, rien ne laisse penser à son parcours incroyable au sein de l’armée de l’Air dans la branche transport comme commandant de bord sur Transall. Elle est aujourd’hui employée chez Tecnam France dans un poste multitâche. Rien de surnaturel à son choix de carrière : son père était mécanicien dans l’armée de l’Air. Elle a baigné petite dans cet univers au gré des changements d’affectation. Elle ne pense pas d’abord au pilotage, elle veut être militaire. C’est au cours d’un vol qu’elle découvre sa voie. À l’époque, les femmes ne sont pas encore admises… Mais, en 1996, au moment où elle présente le concours, les portes s’ouvrent. Elle va être la seule femme admise. Les quotas sauteront deux ans plus tard. On envisage même d’aller vers la chasse. Tant mieux, elle veut être pilote de Transall. Elle avait déjà vu des avions utilisés par l’armée de l’Air lors de missions humanitaires. Et c’est précisément ce qu’elle veut faire : servir son pays dans le cadre de missions. Le choix du transport est le bon : par la suite, au cours de sa formation, lors de stages de sensibilisation en escadron, elle constatera que la Chasse n’est vraiment pas son truc. Le travail en équipage lui apparaît plus enrichissant. Au début de son cursus, elle a assez vite le sentiment que ça va être dur, car elle s’attelle à un métier d’homme. « Le pilotage, ce n’est pas fait pour toi » est l’une des premières réflexions qu’elle reçoit.
[…]