Il existe pourtant des solutions simples et peu onéreuses pour éviter à coup sûr la panne d’essence. Quelques-unes sont monnaie courante sur les avions de série. Pensez à l’alarme lumineuse de niveau bas carburant que l’on trouve dans certains Robin, Piper ou Mooney. Mais encore faut-il faire confiance à ces témoins, souvent considérés comme une nuisance plus qu’une aide : la plupart d’entre nous considèrent que, quoi qu’il arrive, les jauges et alarmes d’un avion ne sont jamais exactes et toujours pessimistes. Cette attitude repose le plus souvent sur les conseils avisés d’autres utilisateurs de l’appareil, mais prend-on le temps de vérifier l’exactitude de ces jauges ? Pour éviter la panne d’essence et se faire une idée de la véracité des jauges d’un avion, il n’y a pas trente-six solutions. Il faut appliquer une procédure simple, mais fastidieuse. Vous connaissez la contenance totale théorique du ou des réservoirs. Il suffit donc de commencer par un réservoir complètement vide. Nous avons bien dit complètement vide. Ensuite, il faut la complicité de l’essencier du terrain ou trouver le moyen de stocker la quantité d’essence correspondant à la contenance totale du réservoir dans des contenants dont on connaît exactement la capacité. 200 bouteilles d’Évian ne semblent pas être une idée réaliste, mais des jerricans de 10 ou 5 litres semblent plus adaptés. Le plus simple étant quand même de réaliser les pleins, une fois les réservoirs purgés, en demandant à l’essencier de s’arrêter tous les 5 ou dix litres pour noter l’allumage ou l’extinction du témoin de bas niveau et la position des jauges.
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