L’incidence est une notion un peu abstraite, en ce sens que l’on ne pilote pas une incidence (sauf à utiliser un incidence mètre), mais une assiette, c’est-à-dire l’angle compris entre l’axe longitudinal de l’avion et l’horizontale. Mais l’assiette intègre la pente, c’est-à-dire l’angle que fait la trajectoire de l’avion – laquelle est confondue avec le vent relatif – avec l’horizontale, et l’incidence. Pourquoi dès lors se préoccuper de l’incidence ? La première réponse qui vient à l’esprit est que l’incidence détermine la portance. La portance augmentant au fur et à mesure de l’augmentation d’incidence jusqu’à la portance max. Si l’incidence augmente encore, la portance chute et l’avion décroche. Le décrochage est donc lié à l’incidence (et non à la vitesse de l’avion), ce qui signifie que pour faire décrocher un avion, il suffit de tirer sur la profondeur suffisamment pour atteindre l’incidence de décrochage quelle que soit la vitesse.
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