S’il y a des joies particulières qui peuvent vous rendre quasi extatique, elles sont généralement la résultante d’un concours de circonstances, la rencontre entre un homme de talent et une activité aérienne exigeante. C’est le cas de l’hydraviation. J’ai eu la chance de connaître Québec Aventure, du temps où Jean-François Lecomte, un Français plein de cœur, d’envie et de charme, en plus excellent pilote et organisateur, était tombé amoureux des Laurentides et de l’hydraviation. Au point d’y créer un pôle aéro-touristique autour du petit aérodrome de Saint-André-Avellin – aujourd’hui disparu – , et d’une ferme hôtel des plus simples – disparue elle aussi – où se retrouvaient le temps de leur escale les pilotes d’Air Liberté et pleins d’initiés sympas. L’endroit était sauvage, on y pratiquait, sur un lac proche, le Cessna 180 ou le 206 à flotteurs, avant de partir, ensuite, en compagnie de Jean-François, avec armes, épouse et enfants, vers des pourvoiries du nord en quelques splashes bien calculés, où l’on était sûr de sortir des dorés et, le soir, d’apercevoir des ours rôdant autour de la confortable pourvoirie où nous avions apponté… C’était incroyable, du moins pour des Français.
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