Pour tous les avions certifiés du monde, la règle est la même : s’il est nécessaire de changer une pièce ou un sous-ensemble, il y a obligation – à de très rares exceptions près – d’utiliser des pièces certifiées. La certification finale de l’avion complet étant réalisée par le constructeur de l’avion, ce dernier a un contrôle relativement total sur les pièces de rechange. Il lui suffit d’apposer son sceau de certification et une référence d’article sur la pièce et de la porter à l’IPC (Illustrated Part Catalog) pour que celle-ci, achetée à un fournisseur lambda (comme les poignées Citroën pour les verrières de Robin), devienne une pièce aéronautique, et pour imposer aux propriétaires son utilisation pour un remplacement et non pas par une trouvée dans le commerce automobile, par exemple. À partir de là, il fixe le prix qu’il souhaite et la discussion est close. Certains constructeurs achètent les sous-ensembles qu’ils ne fabriquent pas comme les alternateurs ou les démarreurs. Plutôt que de stocker un nombre important de ces appareils et d’utiliser la solution décrite ci-dessus, ils peuvent faire le choix d’indiquer dans la documentation réglementaire la marque et le type de l’alternateur ou du démarreur certifié qui est monté sur l’avion. Le propriétaire (ou son mécanicien) pourra alors se fournir chez le revendeur de son choix en vérifiant la correspondance des marques et références. Dans ce cas, le marché est beaucoup plus ouvert et la concurrence peut jouer. Les prix s’en ressentent.
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