Il est de plus en rare de voler à bord d’un avion qui ne soit pas équipé d’un GPS portable ou fixe ou d’un navigateur intégré. Si tous les pilotes connaissent les deux ou trois fonctions de base, rares sont ceux qui savent toutes les subtilités et les fonctions cachées de leur électronique de bord. Le problème existe aussi pour les récepteurs radio plus classiques comme le VOR. En matière de sécurité, il est pourtant crucial de savoir comment manipuler les boutons de l’installation. Sans cette connaissance, comment se sortir d’un mauvais pas ? Car c’est précisément dans les moments difficiles que l’on a besoin de toute l’assistance que l’on peut recevoir. Ce n’est pas à 1 000 ft sol, dans une météo en cours de dégradation, que l’on doit se demander comment obtenir la liste des terrains les plus proches ! J’ai le souvenir d’un départ de Toussus-le-Noble dans des conditions VFR marginales. Nous savions que, passée une quinzaine de nautiques vers le sud, la météo se « débouchait » complètement et passait CAVOK. Poussés par un diablotin facétieux, nous avons choisi de partir le matin sans allumer notre GPS 155 Garmin. Après tout, nous étions sur notre terrain de jeu, dans une zone sillonnée des centaines de fois. Une quinzaine de nautiques au ras du sol et avec des barbules, pas de quoi écrire ses mémoires… Toujours est-il qu’après avoir quitté l’axe de piste, nous avons rapidement constaté que la situation était pire que prévu.
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